les Carnets de la tite Clo

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Carnet zéro

Ecriture

Fil des billets - Fil des commentaires

mardi 15 avril 2014

Retour aux jardins



Retour au jardin

Enfiler ses vieux tennis et descendre au jardin, se faire siffler par le merle, y surprendre le coquelicot nouveau frais éclos de la nuit, voir bâiller et s'étirer la mini tortue, la carpe dormir au soleil sur les herbes du bassin, et les yeux d'or des placides grenouilles rieuses. Commencer de mettre un semblant d'ordre dans un fouillis odorant et vert, et remonter longtemps après fourbue, ensauvagée de vent et de soleil, les cheveux et les habits pleins de brins d'herbes et sentant la coumarine !
(mai 2011)

- --=O=-- -

Camélias de la Prairie Alès

Camélias de la Prairie, à Alès

Azalées rouges et blancs, Alès

Le Parc aux Camellias de la Prairie, à Alès

Têtes folles en rose

Le demoiselle aux Camellias, à Alès au Parc aux Camellias

Camélias rouges

Camélia blanc

Camélias et fleurs de cerisier du Japon

Sous les érables du Japon

Pensées
- Au Parc aux Camellias, à Alès, photos latiteclo 2014

- --=O=-- -




mercredi 15 janvier 2014

Après le bateau



Prenez une image, prenez-en deux. Coupez en deux, en trois, comme vous voudrez.
Faites revenir à feu doux, laissez réduire, faites comme vous voulez.

Et puis quoi ? Et puis rien, c'était juste un jeu, un jeu d'images et de mots.
Essayez, vous verrez !




Après le bateau.

Elle était lasse. La traversée avait été calme pourtant, sur une mer opaque et sans vie. Les sternes eux-mêmes semblaient accablés, indécis, volant bas et sans but. Elle pensait que la journée allait être interminable. Il lui fallait trouver un endroit où passer la première nuit. Demain peut‑être elle aurait quelques nouvelles. D'ici là, il fallait qu'elle se débrouille. Ne pas trop penser surtout, juste le minimum. Il serait bien temps demain. Là-bas, loin derrière le bateau, derrière le sombre du ciel, bien loin quelque part, la folie et le chaos. Plus rien ne restait de la vie d'avant. Il faudrait des jours et des jours avant que dans son cœur fatigué les premiers éclats de souvenir trouvent une petite place. Allons, il était bien trop tôt pour penser quoi que ce soit. Il fallait s'éloigner, tourner la tête, et se mettre en marche le long du quai. Ne pas se prendre les pieds dans les cordages, ne pas buter sur les pavés inégaux. Comme autrefois, dans le pays d'enfance, quand les marques sur le sol cimenté suffisaient à la distraire dans les moments de solitude. Au bout du quai que trouverait-elle ?

Au bout du quai la valise devenait lourde, mais c'était la fin de la zone portuaire. On entendait les premiers bruits du matin, ou peut-être retrouvait-elle l'ouïe. Un petit soleil était là soudain. La journée avait avancé d'une heure. Elle se dit que des choses se faisaient encore sans elle, et c'était un petit réconfort. Elle changea la valise de côté. Sous ses pieds, des carreaux de ciment avaient remplacé les pavés bosselés, elle porta son regard sur la gauche. Une allée de platanes déplumés, un jeu de boules. Elle songea à s'asseoir sur un banc et laisser les choses se faire, comme un paquet qu'on abandonne… Passer son tour, dire pouce… Après tout, qu'est-ce que ça changerait ? Le premier banc serait pour elle, pourvu seulement qu'il soit propre. Maintenant elle avait vraiment besoin de s'asseoir. Le bout de l'allée déjà. Elle changea de trottoir. La balayeuse était passée, le soleil mettait des flaques de lumière. En haut du platane on se chamaillait en bataillant à coups d'aile. Elle décida d'entrer dans la boutique là que le coin de la rue avait fait apparaître. Un rideau de coton blanc, léger et un peu poussiéreux,
à mi-hauteur d'une vitrine à l'ancienne mode encadrée de boiseries lie‑de‑vin, faisait penser à un bistrot. Sur le pas de la porte se tenait un homme grand et basané, visage paisible. Il semblait avoir tout son temps. C'était un bouquiniste. Il ressemblait beaucoup à Omar, qu'elle avait connu là-bas autrefois…

Elle se dit que la vie était vraiment pleine de surprises, et entra dans l'échoppe encombrée.






Les cris minimaux




Il fallait que je vienne jusqu'ici pour entendre à nouveau le cri du crapaud amoureux !







vendredi 16 mars 2012

Comme une page web



Une idée par jour

Une idée par jour, comme on porte un parfum à la fois…
François Gorin s'intéressait à Dylan dans le Télérama du 29 février dernier (Bob Dylan, un symbole controversé) : "De même qu'avant lui Sinatra et Elvis, Dylan n'a rien inventé, c'est lui l'invention. Ensuite il n'a cessé de se réinventer."
Être soi-même une invention, se réinventer chaque jour, se découvrir, et en étant optimiste : s'accomplir, j'aime cette idée.
Même si ("It ain't me, babe") c'est toujours rester à la marge, et traîner perpétuellement le squelette de notre hier.
Mais c'est le charme des éphémérides de découvrir chaque jour une nouvelle petite feuille, et qu'une nouvelle petite idée façonne la journée et l'accompagne de son parfum. La vie doit flotter comme un rêve…



- page 1 de 2